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Unbearablog, le blog d'un ours unbearable...

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29 octobre 2011

Ordinateur cassé !

Voila juste un petit mot pour dire que mon ordinateur portable est mort et enterré ! La batterie ne tient plus la charge ; quant au chargeur... disons que les liens qui conduisent la fée électricité à mon portable sont rompus !

Je profite d'être en weekend chez papa et maman ours pour vous dire que le blog va être en suspend le temps de faire quelques économies pour acheter un nouvel ordinateur. (en même temps c'est pas avec tout ce qu'il y avait sur le blog...)

J'avais plein de choses à vous raconter mais on dirait que ça va attendre (pas le choix).

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16 octobre 2011

Moment radiophonique

Juste un petit billet pour vous faire partager un grand moment radiphonique.

J'aime bien écouter les humoristes à la radio le matin : ça me met de bonne humeur pour le reste de la journée ! J'avais l'habitude d'écouter régulièrement Stéphane Guillon alors qu'il oeuvrait sur France Inter. Aujourd'hui malgré son départ, je continue d'écouter divers humoristes et autres chroniqueurs dont notamment Nicolas Canteloup, mais pas que : Guy Carlier, toute l'équipe de Laurent Ruquier, etc. Europe 1 est donc devenue la radio que j'écoute le plus.

Cependant, ne pouvant l'écouter tous les jours, j'ai très vite compris l'intérêt de m'abonner aux podcast via mon téléphone portable. C'est énormément pratique : lorsque j'ai un moment de libre dans la journée je vais chercher le dernier podcast de l'émission/chronique en question et je le savoure en léger différé.

Aussi je tenais à vous faire partager une chronique (que j'ai pour une fois eu l'occasion d'écouter en direct) du très bon Jérome Commandeur qui officie dans l'émission de Michel Drucker, le matin sur Europe 1. Il y parodie Chantal Goya et je dois dire que j'ai adoré écouter ce passage et je ne me lasse pas de le réécouter. Donc comme un Tsonga avec son Kinder Bueno : je partage.


Le retour de Marie-Rose dans la backroom magique par Europe1fr

10 octobre 2011

Weekend non productif...une histoire de guitare !

Ce weekend c'était dodo, canapé, jeux-vidéos, télé, dodo, films,... C'est pas très productif tout ça ! Mais ça fait du bien parfois de tout lâcher. Je crois que j'en avais vraiment besoin.

Le seul problème c'est que je me sens coupable après coup. Tout ce temps que j'aurais pu utiliser pour faire plein de choses : ménage, cinéma, sorties, repassage, et j'en oublie. Je me dégoutte moi même de paraître le temps d'un weekend comme une sorte de Homer Simpson en puissance. Et en général, je me sens tellement coupable que j'ai un moment de lucidité où je réagis face à cette paresse phénoménale. Aujourd'hui j'ai décidé (après des années) de remettre ma guitare entre mes pattes.

Cela a commencé par une idée (à la con, il faut bien l'avouer...) de chercher sur internet la partition de The Winner takes it all du groupe ABBA. Et puis le concept a germé dans mon esprit : essayer de jouer ces quelques accords à la guitare. Du coup je pète mon cable et je vais chercher ma vieille guitare dans le placard (à vrai dire elle trône dans le salon en guise de décoration dans son bel etui noir, donc j'ai pas du chercher longtemps). Et vraisemblablement ça m'a fait extraordinairement plaisir de la revoir. Ce fut comme une sorte de renaissance intérieure. Il faut que je vous dise que j'ai suivit des cours de guitare et de solfège durant une bonne petite dizaine d'année (je ne me souviens plus l'age que j'avais quand j'ai commencé). J'adorais mon professeur, même si de temps en temps il était un peu sévère (et c'est normal). Mais quand il a quitté l'école de musique à laquelle j'étais inscris, je n'ai pas continué : la motivation n'y était plus (j'étais en pleine période d'adolescence et je reniais pas mal de choses). Je dois avouer aussi que ce départ tombait bien car en plus de me retrouver sans ce professeur que j'admirais, les études commençaient à prendre de plus en plus de place dans mon emplois du temps, et j'ai donc choisis de me séparer de ma vieille amie quelques temps sachant qu'un jour je m'y remettrais.

J'ai donc retrouvé mon instrument avec bonheur. Autant dire que il m'a d'abord fallu l'accorder et heureusement il y a avait toujours du jus dans les piles de mon accordeur (je suis fainéant, ouai !!). Une fois les réglages faits, je me suis mis à  jouer les accords que j'avais trouvé sur le net. Pour être honnête c'était franchement pas terrible. Alors en fouillant dans mes cartons j'ai ressorti mes livres de partition musicales. Je me rappelle que durant mes dernières années de cours de musique, je connaissais certaines de ces mélodies par coeur et je pouvais les jouer sans support écrit. Petite note : je parle bien ici de partitions sur plusieurs pages avec enchaînement de notes et non de suites d'accords comme on le voit souvent lorsque l'on cherche des tablatures sur le net. J'ai eu plaisir à rejouer ces morceaux mais j'ai été un peu déçu aussi. Non seulement je ne saurais plus les jouer sans support visuel, mais j'ai également beaucoup perdu en doigté : techniquement parlant je manque énormément d'entraînement, mais aussi et surtout, on dirait que je n'ai jamais pratiqué dix ans de guitare ! C'est normal que  cela se passe ainsi après de longues années d'abstinence musicale. Cependant j'aurais pensé que ce fut comme le vélo : que ça ne s'oublie pas... Malheureusement ce n'est pas le cas. Je me suis donc juré que lorsque j'aurais mon emplois définitif, je m'y remet : je reprends des cours, et je me commande de nouvelles partitions pour pouvoir m'entrainer et faire résonner leurs mélodies par ma belle et chaleureuse guitare.

Voila donc une petite chansonnette pour exprimer ce que j'ai ressenti cet après-midi :

J'ai ressorti ma vieille guitare

Elle était coincée quelque part

J'l'avais mise de coté pour plus tard

Plus tard c'est maintenant ou jamais.

Je pensais pas que je m'en voudrais

de l'avoir tant abandonnée.

J'ai changé ses cordes abîmées,

Je l'ai polie, je l'ai lustré.

Après tout çà je l'ai même essayée.

Les sons résonnent de son corps.

Elle sublime tous mes accords.

Elle ravivera toutes les vies

qu'elle insufflait à chaque note

rythmant la chaleur de mes nuits

en rassemblant moi et mes potes.

Quand je s'rais installé dans ma vie

lorsque j'aurais mon CDI

elle ressortira la coquine

pour jouer ses notes malignes

En attendant...

J'ai ressortis ma vieille guitare

Je l'avais mise un peu à part,

ça m'a fait pleuré j'vous dit pas

L'émotion ça se contrôle pas !

C'est avec un air attendris

que je la garde au pied de mon lit

Près de mon coeur, près de ma vie

À très bientôt ma chère amie.

 

8 octobre 2011

L'ours a été occupé

Houla ! ça fait un moment que j'ai pas écrit ne serais-ce qu'un mot. J'ai été assez pris avec le boulot (les formations, les réunions, les problèmes, tout ça, tout ça...). Bon j'avoue que j'ai aussi pas pris le temps de poster car trop fatigué et pas vraiment envie. Je me rends donc compte qu'un blog c'est quand même assez contraignant : il faut se dégager du temps pour écrire, cela assez régulièrement, mais aussi trouver quoi écrire.

En ce moment, je vis quasi constamment au travail. Il me semble que c'est normal quand on commence un nouveau job, mais c'est vrai que je ne fais pas vraiment l'effort de m'en séparer non plus. Précisons que j'adore pas mon travail : je suis maso mais pas pas totalement ! Il y a évidemment des moments où je râle, je suis en colère et où je me demande ce que je fais encore là. Mais pour être honnête, j'aime ce que je fais et j'ai envie d'être pertinent, efficace et performant (serais-je en train de friser la psychose ?). Donc je m'investis à fond quitte à mettre de coté (pour un temps) ma vie. C'est dommage car c'est pas comme ça que je vais rencontrer des gens... Arrêtons de parler boulot : j'y suis assez toute la journée !

Je voudrais bien vous donner mon avis sur les actualités du moment. Je trouve l'actualité déprimante ! La mort de Steve Jobs ? Entre les fanatiques qui lui rendent hommage et ceux qui le pleurent alors qu'ils ne s'en seraient même pas souciés il y a quelques années, je préfère ne rien déclarer. Les primaires au PS ? C'est un vrai bordel. La taxe sur les sodas qui double ? Et merde, encore et toujours nous sommes obligés de subir. La coupe du monde de rugby ? Entre les hauts et les bas de l'équipe de France ça donne pas envie de suivre leurs exploits (ou pas si on se remémore certains matchs...). Je ne parlerai pas des horaires de diffusion qui ne sont pas vraiment favorables (surtout pour moi). Bref l'actualité semble sans saveur.

Alors quoi vous raconter ? Et bien je voudrais juste vous faire partager une image qui m'a fait grande impression :

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Voila ça m'a fait beaucoup rire, moi qui suis un ours de voir que mes cousins les pandas inspirent de telles idées. Bref dans ce monde gris qui nous entoure, ça fait plaisir de voir qu'il y a des personnes qui arrivent à faire passer des idées toutes simples de manière subtile, drôle et élégante !

 

PS : Je vous promets de faire plus d'effort et d'écrire plus souvent.

25 septembre 2011

[Cinéma] This must be the place

Aujourd'hui c'est dimanche et comme j'avais rien de spécial à faire je suis donc allé voir This must be the Place. J'avais entendu parlé de ce film et mes oreilles d'ours n'ont entendu que des critiques positives, sauf de la part de Monique Pantel qui dit, je cite : << Je mourais d'envie de le voir, et je suis morte d'ennui. C'est pas qu'il y a des longueurs : le film n'est qu'une longueur ! >>

This must be the place, c'est l'histoire d'une vieille star du rock (interprété par Sean Penn), croisement entre Nicolas Sirkis d'Indochine, Jeanne Mas, Glenn Close (version Cruella d'Enfer dans les 101 Dalmatiens), ex drogué à l'héroïne et ex alcoolique. On le retrouve en Irlande, à Dublin plus précisément, où il vit sa vie de jeune (mais pas trop) retraité. Il est copain avec une jeune fille, Mary, qui a le look gothique elle aussi (on pourrait croire que c'est le père et la fille, mais non), il est totalement dépressif. Un jour, il apprend que son père se meurt, et à l'arrivé, alors que son paternel vient de décéder, il découvre que ce dernier cherchait un ancien nazi qui l'a torturé à Auschwitz. On voit donc notre rockeur reprendre l'enquête et tenter de retrouver ce criminel, dans ce qui devient un véritable road movie.

Tout d'abord Sean Penn est exceptionnel dans son rôle de Cheyenne. Il marche lentement, tel un ancien toxico qui n'en peut plus de la vie, dégoûté de tout. Sa façon de parler et de rire est hilarante. Il pose un regard incroyablement décalé et nouveau sur l'Amérique qu'il traverse au cours de son périple et de ses rencontres. Je ne peux m'empêcher de me demander comment Sean Penn a-t-il fait pour garder son sérieux et tenir de bout en bout son rôle. Je ne parlerai pas du maquillage et des costumes extravagants qui sont très réussis selon moi. Il me faut cependant accorder à Monique Pantel quelques longueurs au film induites par ce personnage qui est en dehors du temps et qui se traîne mollement sur sa route. À la fois la force du film lors de certaines scènes, mais aussi son problème parfois...

C'est assez bizarre comment ça m'a rappelé dans le même genre Une histoire vraie. La bande son est très bien choisie. Je dois dire qu'elle n'est pas pleurnicharde et c'est très bien. Comme tout road movie on voit de nombreux paysages : mention spéciale à la photographie. J'ajouterai que l'Amérique qui est dépeinte à travers ce film est très décalé, splendide, touchante, et douce à la fois. On aurait presque envie d'aller se poser au milieu de l'Utah. Mais c'est la relation père-fils (et pas seulement, celle avec les autres personnages compte aussi) la vrai intensité qui ressort du film. Tout le questionnement interne de Cheyenne au sujet de son père, de son amour. Il ne sait rien de lui car il a été renié et s'est renié lui-même de l'histoire de son père. Il entreprend donc de poursuivre ses projets, peut-être pour se rapprocher de celui qui l'a aimé mais également rejeté. De plus, le réalisateur réaffirme l'existence de l'holocauste et de son horreur, mais aussi du dénie et de l'oublie qui s'y rattache au fil des années. Ainsi, en dépoussiérant cette période de l'histoire, Paolo Sorrentino nous redonne des éléments sur ce que fut ces événements les plus noirs du siècle dernier.

En conclusion : Ce film est émouvant. On ne pleure pas, mais on ressort totalement déboussolé. La performance de Sean Penn n'y est pas étrangère. La petite piqûre de rappel sur l'holocauste est placée subtilement. Mais avant tout c'est la relation que nourrit Cheyenne avec son père, ou plus exactement cette absence totale de relation et de connaissance de son histoire qui pose de nombreuses questions. Que savons-nous de nos parents ? Ce qui nous sert ? Ce que nous voulons savoir ? Ce qu'on nous laisse savoir ? Posons-nous les bonnes questions ? Le cheminement à travers les États-Unis du protagoniste sont un cheminement dans son esprit et dans ses relations complexes. Ce chemin n'a pas de fin et nous laisse pensif même après la séance. Un très bon film.

 


Titre : This Must Be the Place

Réalisateur : Paolo Sorrentino

Avec : Sean Penn, Judd Hirsch, Kerry Condon, ...

Date de sortie : 24 août 2011

Durée : 01h58min

Long-métrage français, italien, irlandais.

Film distribué par ARP Sélection

Budget : 25 000 000 €

This must be the place

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25 septembre 2011

[Cinéma] Into Eternity

Bon autant vous dire que depuis 2 semaines je n'ai pas eu le temps de beaucoup écrire sur le blog. Donc cet après-midi je suis allé au cinéma et j'ai donc décider de me rattraper puisque j'ai une critique en retard donc aujourd'hui c'est deux pour le prix d'une !

Je vais donc commencer par Into Eternity. Tout d'abord, re-situons ce film : il s'agit d'une sorte de documentaire exposant au grand jour la création d'un site de stockage à long terme des déchets nucléaires en Finlande ; j'ai nommé Onkalo, mais tout cela tourné à la sauce science fiction. Il s'agit donc d'un docu-(science)fiction !

Pourquoi science fiction ? En réalité, et c'est là où le réalisateur Michael Madsen montre tout son génie,celui-ci nous présente ce centre de stockage de manière assez scolaire (en ce qui concerne son exposé), et nous fait descendre de plus en plus profondément dans le sujet en créant de nombreux paliers où il réitère ses avertissements contre le danger imminent. Je m'explique : imaginez vous 1 000 voire 10 000 ans dans le futur. Vous découvrez une construction très ancienne visiblement faite par l'homme (un peu comme les pyramides pour nous, mais en plus vieux). Vous décidez de l'explorer sans en connaître le contenu, ni les dangers. Et là, vous trouvez une vieille cassette vidéo (oui le DVD et le Blu-ray sont morts depuis longtemps, seules les K7 ont résisté au temps) qui vous présente cet endroit : un cimetière pour déchets nucléaires encore actifs. un danger pour les générations futures. Cependant il est trop tard pour faire marche arrière ; vous êtes déjà à l'intérieur, et vos jours sont comptés.

On ne peut pas s'empecher de comparer ce film aux films d'horreur où un groupe d'explorateurs descendent dans un vieux temple et réveillent le monstre endormi depuis longtemps et dont le repos paisible n'aurait jamais du être interrompu. Michael Madsen installe dès le début une atmosphère pesante et inquiétante. Mais surtout ce qui est assez impressionnant c'est ce jeu avec cet environnement stérile et froid ! L'utilisation qu'il fait des jeux d'ombre et de lumière, ou plutôt de lumière et de "darkness" (le mot "ombre" ne correspond pas à la noirceur de cet environnement souterrain) est réellement exquis.

La bande son choisie est aussi stérile que l'environnement de retraitement des déchets mais aussi très belle est intrigante. Parfois gravissime, comme le sujet, avec notamment le poème de Verlaine "Un grand sommeil noir" version opéra (ça calme !). Mais s'arrêter à ça serait pure folie. Il est évident que la meilleure musique qui résonne dans ce film est le SILENCE ! Le silence qui oppresse, qui inquiète, qui choque même. Ce silence qui suit les questions dérangeantes posées aux principaux protagonistes et instigateurs du projet Onkalo.

En fait, ce film me fait vraiment penser à Eden Log. L'ambiance lugubre, on cherche la lumière qui n'existe pas, le pesant de la situation que l'on mesure de plus en plus, de mieux en mieux, à mesure que le film avance... Il faut enfin noter que le réalisateur fait intervenir des acteurs du projet et qu'il les questionne et je dois avouer que même si certaines de leurs réponses sont livrées avec langue de bois, le montage ne coupe pas les expressions gênées, les rictus de colère, et les instants de flottement qui ponctuent l'interview avant une réponse salvatrice pour le protagoniste, mais néanmoins insatisfaisante pour l'audiance.

 

En conclusion : un film prenant de par son sujet, mais surtout par la manière dont Michael Madsen nous entraîne au plus profond de nous même et d'Onkalo pour nous questionner sur nos agissements et leurs conséquences. Ce film a remporté de nombreux prix et cela se comprend. Je vous renvoie sur le site du film pour plus d'informations. Mon conseil : allez vite louer le Blu-ray et faites tourner !

 


Titre : Into Eternity

Réalisateur : Michael Madsen

Date de sortie : 18 mai 2011

Durée : 01h15min

Long-métrage italien, danois, suédois, finlandais.

Film distribué par Chrysalis Films

Budget : 668 952 €

Into Eternity_Affiche

14 septembre 2011

Hier soir c’était ciné-écolo !

En rentrant hier soir, j’étais crevé, et j’avais prévu de passer ma soirée tranquille sur le canapé. Je me suis demandé quel était le programme télé : autant vous dire que c’était pas fameux… Mis à part Paranoïd Park sur Direct Star, j’étais vraiment pas emballé. Alors j’ai eu l’idée de regarder le programme du cinéma. Fouinant sur Allocine (cliquez sur les liens pour voir les fiches) j’ai vu une affiche et un nom de film : Into Eternity.

En fouillant un petit peu je découvre qu’il s’agit d’un film sur un entrepôt de déchets nucléaires en Finlande mais tourné façon science-fiction. En visionnant la bande annonce, je me suis décidé : << Ce soir c'est cinéma !>>. Je range mon short et mon marcel, petit passage par la salle de bain pour se démêler la fourrure et puis on est parti. Arrivé sur place je découvre que le film est suivi d’un débat sur le “sortir du nucléaire”. Au départ j’avais prévu de vous faire seulement une critique du film, étant donné que je trouvais le débat un peu éloigné du sujet de celui-ci. Cependant je ne résiste pas à vous décrire mon (re)sentiment.

Me voila arrivant devant la salle : Oula ! y a du monde ce soir. La salle était plutôt bien remplie pour un petit cinéma. Avant de partir, je me suis mis sur mon 31, mais finalement j’aurais pas du : la salle était pleine d’écolos habillés en coton recyclable, qui ont visiblement décidés de ne plus se raser ni se laver pour économiser l’eau. Bon j’avoue j’exagère ! En fait, j’étais plutôt entouré de pas mal de couple dépassant assurément la quarantaine, chemise et pantalon à pince pour monsieur, petit haut à froufrous et jupe mi-longue pour madame. J’étais assez mal à l’aise, j’avais l’impression de ne pas être à ma place car toutes les conversations autour de moi semblaient bien renseignées sur le sujet de ce soir. Même un peu trop renseignées : serais-je dans un congrès spécial écologie ?

Bien entendu comme tout débat anti-nucléaire j’ai eu droit à l’entrée de la salle au fameux tract moche et mal présenté qui donne vraiment pas envie de se faire lire, mais bon, en attendant que le film commence, j’ai rien trouvé d’autre à faire… Viens le moment de la présentation des intervenants. Ils ont bien la tête d’écologistes, en référence à la description plus haut (bon OK, c’est pas du tout vrai, enfin presque ; j’arrête les idées reçues). Le plus intéressant de tous (à mon avis), ancien travailleur dans une centrale nucléaire, n’a pu être présent ce soir, on l’excuse, moi pas : je sens que je vais vraiment me faire chier durant ce débat. Je mentirai si j’omettais le scientifique présent qui pourra peut-être relever le niveau, bien que je sente qu’il soit pleinement convaincu que le nucléaire c’est pas bien !! Mais bon, espérons qu’il aura un avis un peu mesuré et qu’il saura relativiser le sujet. (Note : je ne suis pas pro nucléaire, je vous rassure, mais j’aime bien que dans les débats tout ne soit pas noir ou blanc ; ce qui est difficile quand on est face à ce genre de public.) Bon je vous passe le film, je vous promet un résumé/critique pour la fin de la semaine. La lumière réapparait : je sens que ce débat va être long et pas grandement fructueux. Cependant, malgré que je sois un ours, je suis bien élevé, je reste jusqu’à la fin ! Donc quelqu’un veut-il réagir sur le film ? Et là, c’est le drame qui commence…

Dans tous les débats, il y a LUI. LUI, c’est le garçon qui parle en premier. Assez jeune, il est blond, surement d’origine étrangère vu la façon dont il parle bien français avec un accent assez marqué (ce qui ne manque pas de charme). Pourtant, LUI ne sait pas exprimer ses idées. Il part dans tous les sens et son intervention ne se termine pas par une question, ni ne se conclue par une remarque utile et finalement c’est un silence qui englue la salle parce que personne n’a compris où il voulait en venir, ni ne sait comment réagir à ses paroles. Il interviendra deux fois. Deux fois pour rien. Ensuite il y a les inexplicables explications sur le nucléaire (un fouillis d’informations qu’il faut que toi, auditeur, tu tries et tu remettes dans l’ordre pour pouvoir comprendre) et ses dangers avec chiffres à l’appuis sortis d’on ne sait où. Par la suite le débat s’oriente rapidement sur le “comment sortir du nucléaire ? ” et les incontournables questions sur les énergies renouvelables. Par quels moyens arrêter toutes les centrales fonctionnant en France et dans le monde ? Comment on fait pour installer des panneaux solaires ? Brefs, des généralités sur la technique qu’on entend partout aux journaux télévisés. Serait-ce trop demander de parler du sujet ? Des déchet nucléaires ? Pourquoi faut-il toujours déraper sur des considérations sur EDF, le bio, ou la psychose sur Tchernobyl ? J’aurais aimé qu’on reste dans l’esprit du film. Surtout si c’est pour entendre une femme qui décrit son expérience avec une “super” entreprise qui fournit de “l’énergie propre” et qui finit par en faire la publicité (je sais que c’est la crise, mais de là à faire la promotion d’un fournisseur d’électricité pour gagner quatre sous…). Mention spéciale à LUI qui a fini par comparer le réseau d’électricité avec le réseau Internet qui doit au départ correspondre au serveur chez chacun, qu’on centralise ensuite…alors que maintenant sur les centrales c’est pareil…et puis tu vois c’est un peu comme si on voulait tuer le réseau… tout ça parce qu’on se rend pas compte que chacun fais le réseau… voila quoi ! Autre mention spéciale, au Monsieur qui a réussi à nous refourguer sa théorie du complot des multinationales de l’énergie qui sera là même si on passe aux énergies renouvelable et qu’on est tous manipulés dans ce monde de capitalisme totalitaire.

Donc comme vous pouvez le deviner c’est parti dans tous les sens. Voila pourquoi je me suis méfié du débat. J’ai pas été déçu ! Je dois mentionner le scientifique qui n’a pas beaucoup parlé, c’est dommage. Il aurait été pertinent de l’entendre expliquer les effets de la radioactivité, comment ça marche, etc. Bref on aurait aimé avoir Jamy de C’est pas sorcier, mais ce soir là il faisait une partouze avec Fred et Marcel à l’arrière du camion. Notre homme de science a donc évoqué des solutions intéressantes et dont on parle peu comme la méthanisation. Autre information apportée : la différence entre les agro-carburants et les huiles végétales pures (HVP). Cependant le reste des réponses des intervenants ont été assez floues ; sautant du coq à l’âne, leurs propos s’éloignant de plus en plus du sujet pour se déporter sur les solutions renouvelables. Parlons également de tous les chiffres, des études citées, sans avoir de référence concrètes malgré l’horrible tract distribué (non franchement, même moi qui ne suis pas graphiste ni dans la communication je sais que lorsqu’un papier est plein de fautes, tellement mal disposé qu’il n’y a aucun espace et que des paragraphes sont coupés parce qu’on est en bout de page, c’est pas vendeur quoi…). Dernière remarque, l’utilisation de termes et abréviations qui revenaient sans cesse comme le MOX (quèsako ???). Bon heureusement j’ai eu la chance de visionner l’émission C’est pas sorcier sur les centrales nucléaires pour comprendre un peu de quoi il s’agit (ce jour là pour Jamy, Marcel avait la migraine, et Fred ses règles).

Finissons donc notre débat là : << Merci de votre participation. PS : on va faire des manifs,… vous pouvez vous inscrire à la sortie,… on fait des réunions jeudi,…>> (pire que des syndicalistes ces écolo !)

Conclusion : heureusement qu’ils n’ont pas eu à présenter devant des élèves de lycée parce que j’imagine mal la prof de français corriger les copies des étudiants dont le sujet de la rédaction aura été : << Resumez le débat de ce soir >>, tellement ça a été brouillon ! Finalement, les débats écolos c’est vraiment pas mon truc ; pourtant, en tant qu’ours je ressens bien le danger qui pèse sur mon écosystème, mais là c’était vraiment trop intense comme expérience, en plus il y avait vraiment beaucoup d’humain dans cette salle, je me suis senti oppressé. Heureusement le film, lui, été bon. Je vous colle donc la bande annonce qui m’a décidé à aller le visionner, en attendant ma critique :


INTO ETERNITY : BANDE-ANNONCE

11 septembre 2011

Le miroir du 11 septembre

J'étais dans la salle de bain ce matin quand, en voyant la balance, j'ai décidé de m'aventurer dessus. Bien sûr, le chiffre qu'elle m'a annoncé ne m'a pas plu, et en me regardant dans le miroir, j'ai effectivement constaté que j'avais "la fesse molle" et qu'il allait falloir que je muscle tout ça et vite fait.

En tant qu'ours avoir la fesse molle signifie être paré pour l'hiver qui approche avec des réserves en graisse nécessaire pour sa survie, mais si je veux trouver une jolie oursonne avec qui hiberner dans mon lit chaud et douillet cet hiver il va falloir que je songe à me mettre au sport... Mais c'est une autre histoire que je vous conterai (peut-être) plus tard.

J'ai continué à fixer le miroir et plus le temps passait, plus mon regard se perdait loin dans mes songes et c'est là qu'une petite idée m'a traversé l'esprit. Ce n'était pas l'idée du siècle, mais une petite voix qui me disait : "nine/eleven". C'est cette date qui m'est alors revenu en mémoire...

Autant vous dire qu'avec tout le battage médiatique je n'aurais pourtant pas dû passer à côté, mais là c'était en dehors de ce que l'on peut voir aux infos. Je m'explique : alors que je regardais le miroir, je me revoyais, moi-même, il y a dix ans. Dix années qui ont passées vite et très lentement à la fois. Que faisiez-vous le 11 septembre 2001 ? Tout le monde s'en souvient. Pour ma part j'avais 12 ans à l'époque. J'étais au collège, en quatrième si je calcule bien. Je rentrais de cours et comme tous les gamins de mon âge j'allume la télé bien planqué derrière mon pot de nutella pour faire collation. Je pensais trouver un film d'amour idiot, ou au moins des dessins animés, voire des chiffres et des lettres (oui le programme TV était déjà pauvre à l'époque !). Mais au lieu de ça, sur TF1, je visionnais un journal d'information. Des images montraient des avions venant s'exploser dans des tours. L'action se déroulait aux États-Unis. À New York. Ces tours s'appelaient le World Trade Center. Je regardais ces images depuis un moment et je ne comprenais pas ce que tout cela signifiait. Puis, alors que mon regard se perdait dans le vague, j'ai réalisé ! Cette horreur, cette destruction qui se produisait, là, sous mes yeux de petit ourson de 12 ans. Je n'étais pas concerné à proprement dit : des événements qui se déroulent à l'autre bout de la planète pour un gamin de douze ans c'est très vague. En fait, ce qui m'a choqué ce n'est pas tous ces morts, mais ce que cela signifiait à plus grande échelle.

Ce que j'ai ressenti ce jour-là m'est revenu en mémoire ce matin dans mon miroir. En voyant ce visage plus âgé, plus mature, plus ridé et plus marqué que le jour de mes 12 ans. Dans mes yeux j'ai vu que tout avait changé. L'innocence s'en était allée. Comme les Américains qui avaient alors pris conscience de leur vulnérabilité. À travers le miroir du 11 septembre 2001, le peuple des États Unis avait perdu son insouciance et s'était rappelé que malgré leur toute puissance à l'époque, leur pouvoir n'était qu'illusion et que la base de leur empire était faite de sable. Ce jour-là l'innocence du peuple français s'en est aussi allé : nous qui nous croyions alors si fort, si imbus de notre fierté nationale, nous nous sommes mis à concevoir que les USA étaient  bien plus puissants que notre nation, et malgré cela ils avaient été frappés en plein coeur. À travers le miroir du 11 septembre 2001, la nation française s'est vue plus fragile qu'elle ne se croyait et plus que jamais exposé au danger terroriste.

À travers le miroir du 11 septembre 2001, le petit ours qui était en quatrième dans un collège de campagne, a perdu son enfance et s'est rendu compte que le monde avait toujours été en guerre. Une guerre d'idéologies qui allait donner naissance à l'adolescent que je fus.

À travers le miroir du 11 septembre 2011, je revois ces images qui me ramènent loin en arrière, qui me rappellent que nous sommes tout aussi fragiles qu'il y a dix ans. À travers ce miroir, j'ai vu que, comme le monde, ce jour-là, j'avais changé. J'avais grandi. J'avais peur.

10 septembre 2011

L’ours ?

Pas mal de choses à dire, à préciser, mais je suppose que pour commencer il serait bon de me présenter…

Je suis… un ours, un vrai ! (un “bear”, en anglais). M’associer à cet animal n’est pas très conventionnel, surtout après avoir considérer la connotation péjorative que cela entraine, mais j’assume. Je suis un vrai ours, poilu et mal léché (j’en sens déjà fantasmer derrière leurs écrans… mais STOP ! arrêtons là avant que ça ne parte totalement en vrille).

Comme tout ours qui se respecte, je suis né dans un coin pommé de la campagne française (et oui j’ai le Label Rouge® ! ). J’ai évolué dans ce milieu campagnard et franchement borné et intolérant avant de découvrir que la vie ne valait d’être vécue que si j’allais voir ailleurs

Donc, en tout bon ours curieux qui se respecte j’ai décidé d’aller voir la ville, et après avoir fini mes études je me suis installé dans la plus grande ville de ma campagne pour ne pas perdre trop contact avec mes racines (je suis un ours, faut pas l’oublier quand même ! ).

C’est donc un ours un peu plus mature, qui a un tout nouveau premier job, une nouvelle tanière, un nouveau look et une nouvelle vie (ou presque) qui décide de vous raconter sa vie, ses passions, ses coups de gueules, qui vous donne ses avis sur tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi, et j’insiste sur ce point !!), sur ce qu’il trouve insupportable (“unbearable”, en anglais) dans la vie, qui vous fera part de ses réflexions les plus profondes (ou pas !).

Je ne sais pas ou tout ça va nous/me mener, mais je sens que ça va me permettre de devenir enfin un ours adulte.

10 septembre 2011

L'ours emmenage

Voila l'inscription est faite, il ne reste plus qu'à mettre tout en place : la déco, les couleurs, les meubles,... ma tanière est presque prête à accueillir ses premiers visiteurs.
Enfin surtout mon premier billet !

J'espère que j'aurais pas "l'angoisse de la page blanche" ! Mais bon :

page blanche

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Unbearablog, le blog d'un ours unbearable...
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